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Burkina Faso
 

Unité - Progrès - Justice

L'Amicale des secrétaires et assistants des Caisses populaires du Burkina Faso chez Madame le Médiateur du Faso, Saran SERE SEREME.

Une délégation des membres de l'Amicale des secrétaires et assistants du Réseau des Caisses populaires du Burkina (ASARC) ont rendu une visite de courtoisie et d'études au Médiateur du Faso, madame Saran SERE SEREME pour s'imprégner du fonctionnement de son institution. Une visite au cours de laquelle, la présidente de l'ASARC, madame Nathalie KEDEM/KAFANDO a procédé à la présentation de leur organisation à Madame le Médiateur.

Elles ont traduit leur reconnaissance pour la disponibilité et l’accueil chaleureux à elles réservées mais surtout pour les efforts de résolutions de crises et tensions administratives et sociales. Plusieurs questions de compréhension ont été posées dont celle de savoir si elles ou des citoyens peuvent requérir au Médiateur du Faso en cas de besoin, face à un organisme privé comme la Caisse Populaire ou institutions financières de crédits et d'épargne.

Tout en saluant la démarche des membres de l'Amicale, Madame le Médiateur du Faso a présenté l'Iinstitution qui est un intercesseur gracieux, avocat, protecteur et "défenseur du droit des citoyens face au fonctionnement (dysfonctionnement, lenteur ou abus de pouvoir) des administrations de l'Etat, des collectivités territoriales, des établissements publics et de TOUT AUTRE ORGANISME INVESTI D'UNE MISSION DE SERVICE PUBLIC" conformément à L'ARTICLE 11 de la loi 017 - 2013 / AN portant attribution, organisation et fonctionnement du Médiateur du Faso.

Conformément à L'ARTICLE 29 "si UN DES ORGANISMES INVESTI D’UNE MISSION DE SERVICE PUBLIC n'a pas fonctionné conformément à sa mission de service public,il est possible par reclamation individuelle ou collective, par l'intermédiaire d'un élu nationale ou local, une OSC,... de porter l'affaire devant le Médiateur du Faso". Aussi, les requêtes relatives au fonctionnement des Caisses Populaires ou toutes autres institutions bancaires ou financières même etant des sociétés privés, des Sociétés de TRANSPORTS aériens, ferroviaires comme terrestres, celles de TÉLÉCOMMUNICATIONS - TÉLÉPHONIQUES, celles de L'ENSEIGNEMENT PRIVÉ... relèvent donc de la compétence du Médiateur du Faso. Également conformément à l'article 30, le Médiateur peut s'autosaisir d'office chaque fois qu'il a des motifs de croire qu'une personne ou un groupe de personnes a été lésé par le fonctionnement d'un organisme de mission public.

La confusion vient de la lecture de l'article 13 sans parcourir le reste de la loi qui est un ensemble et cette question est réglée par l'article 11, 12, 29, 30.

Répondant à la question sur les difficultés majeures auxquelles l'institution est confrontée, Madame le Médiateur du Faso a indiqué qu'elles sont essentiellement d'ordre financier et la méconnaissance de l'institution par les populations.

Elle a également expliqué que les institutions de médiation existent dans quasiment tous les pays du monde bien que les appellations différent d’un pays à l’autre. Les Médiateurs sont appelés, le PROTECTEUR DU CITOYEN en Afrique du Sud, le DÉFENSEUR DES DROITS en France, L'AVOCAT DU PEUPLE en Espagne, L'AVOCAT DU CITOYEN au Québec Canada, L'OMBUDSMANS dans les pays Anglo-saxons, le DIWAN AL MADALIM dans le Royaume D'ARABIE SAOUDITE.....

Elle a précisé que la médiation existait même au sein de la SOCIÉTÉ TRADITIONNELLE au Burkina Faso depuis la nuit des temps. Ce n'est donc pas une institution importée mais nous ne valorisons pas nos acquis. Illustration parfaite est celle du "WEMBA" dans ses quartiers au "Wemtenga" qui est le Médiateur attitrée dans l’organisation traditionnelle Mossi, une organisation très hiérarchisée.

Dans la société moaga , c'est la "WEMBA", L'UNIQUE REINE AVEC DES MINISTRES QU'ELLE SEULE NOMME, la REINE de la Médiation du pardon, soeur ou grande tante préférée du Roi reconnue pour sa sagesse et le respect qu'elle incarne qui jouait ce rôle d’intercesseur dans des litiges. La seule à qui le Roi ne pouvait rien refuser et qui pouvait faire revenir le Roi sur même une condamnation à mort. Elle nommait ses ministres au même statut que ceux nommés par le Roi.

En Outre, les parents à plaisanterie, les forgerons, les tantes, les neveux,...jouaient ce rôle combien porteur de la cohésion sociale, la paix, la stabilité et le vivre-ensemble harmonieux. Du reste, nos sociétés traditionnelles ont toujours jugulé les conflits sous l'arbre à palabre". L'institution judiciaire n'affirme t-elle pas QU'UN MAUVAIS ARRANGEMENT VAUT MIEUX QU'UN BON JUGEMENT "a rappelé Madame le Médiateur du Faso.

C'est en toute convivialité et dans le satisfecit général que cette visite d'étude a pris fin par des conseils, exhortations et vœux.

Dieu bénisse et veille sur le Burkina Faso

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